« OASIS RÉUNION »
Soutien du Dr Joël Spiroux de Vendômois
Docteur en médecine, spécialiste en médecine environnementale
Président du CRIIGEN (Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le Génie Génétique) www.criigen.org
Dr Joël Spiroux de Vendômois
Docteur en médecine, spécialiste en médecine environnementale
Président du CRIIGEN (Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le Génie Génétique) www.criigen.org
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« OASIS RÉUNION »
Soutien d'Augustin de Livois
Président de l’Institut pour la Protection de la Santé Naturelle
Augustin de Livois
Président de l’Institut de Protection de la Santé Naturelle (IPSN) www.ipsn.eu
qui organise chaque année le Congrès international de Santé Naturelle www.congresipsn.eu
et qui édite une Lettre d’information adressée gratuitement à plus de 500 000 abonnés - inscriptions sur www.ipsn.eu
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« OASIS RÉUNION »
Soutien de CHRISTOPHE LAVERGNE
botaniste-écologue
Christophe LAVERGNE
Botaniste-écologue
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« OASIS RÉUNION »
Soutien d'Eric ESCOFFIER
Chercheur et enseignant en permaculture et systèmes régénératifs
Eric ESCOFFIER
Chercheur et enseignant en permaculture et systèmes régénératifs
Permaculture et reforestation sans frontières
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« OASIS RÉUNION »
Soutien de Roger LAVERGNE
Ethnobotaniste et Écrivain
« OASIS RÉUNION » CULTIVE LA SANTÉ
Une santé florissante dépend des qualités essentielles de notre environnement : une nourriture saine, une eau sans polluants, un air pur sur mesure. Avoir une bonne santé est le contraire d’être malade. Fuir les cancers est salutaire. Pour cela, il faut dire non aux poisons qui s’insinuent dans notre alimentation. Renoncer aux fruits et légumes cultivés avec des intrants chimiques est une nécessité.
Père, mineur de fond, cultivait trois jardins d’ouvrier. Les engrais minéraux N P K, on ne connaissait pas : ces granulés étaient remplacés par du fumier collecté au fil des chemins de la campagne. Avec mes frères, nous allions ramasser des bouses de vaches et des crottins de chevaux, fumure enfouie dans la terre lorsque père la bêchait.
Avec nos petites mains, nous arrachions les mauvaises herbes. Les pesticides suicidaires étaient trop chers et délétères à nos juvéniles santés.
Je constatai que mon beau-père ne mangeait que les fruits et légumes de son verger et de son potager. Il était adepte d’une agriculture sans engrais chimiques et sans pesticides. Lui aussi pratiquait l’agrobiologie ou agroécologie. Jamais, il ne consommera des végétaux empoisonnés achetés.
Il soignait ses belles tomates enfouissant au niveau de leurs racines des orties comme engrais verts, et des fientes de poules comme engrais organiques.
Résident à Petite Île, mon fils Christophe cotise auprès de l’AREC, association de producteurs bio comme il en existe de plus en plus sur notre île océanique.
Notre île est-elle une oasis saine et sans reproche ? Ses milliers d’hectares cultivés le sont surtout pour les cannes à sucre. Mais bien rares sont les cannaies où l’on rencontre une flore compagne pour y ramasser sans risque des plantes bénéfiques : brèdes pariétaires, brèdes lastrons, brèdes morel par exemple.
La presse s’est fait l’écho de nos nappes phréatiques, de l’eau du robinet que nous buvons, polluée par les pesticides utilisés exagérément par les planteurs de cannes. Un champ de cannes est-il « propre » lorsqu’il est privé d’herbes compagnes tuées, anéanties par les herbicides ? Les paysans doivent avoir conscience d’empoisonner sols et cannes quand ils abusent d’intrants. Quant aux plantes qu’ils mangent, ne prennent-ils pas la précaution de les cultiver sans les poisons de la chimie, donc bio, de manière naturelle ?
Roger LAVERGNE
Ethnobotaniste, écrivain
Docteur ès sciences en botanique tropicale appliquée
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« OASIS RÉUNION »
Soutien de Michèle RIVASI
Députée européenne
Michèle Rivasi
Députée européenne
Professeure agrégée de sciences naturelles
Co-fondatrice et première présidente de la Commission de Recherche et d’Information
Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD)
Membre de la Commission Environnement du Parlement européen, spécialiste des questions de santé environnementale http://www.michele-rivasi.eu
Membre co-fondatrice du comité de soutien aux campagnes de Consommateurs pas cobayes ! https://consommateurspascobayes.com
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« OASIS RÉUNION »
Soutien de David MOREL
Conseiller en Agriculture Biologique à la Chambre d’Agriculture de La Réunion
D'ici 2050, on s'attend à 9 Milliards d'habitants sur terre et La Réunion verra sa population passer de 845 000 habitants à 1,1 Million.
Les problématiques mondiales sont conséquentes et l'agriculture doit accomplir une part importante du changement annoncé, en pesant sur différents leviers, pour résoudre d'une part :
et d'autre part :
Pour relever ces défis et résoudre ces problèmes, l'agriculture doit : |
Force est de constater que les pratiques agricoles conventionnelles qui se sont imposées depuis la fin de la 2ème Guerre Mondiale, ont permis d'avoir des succès tels que : l'augmentation des rendements, une moindre pénibilité des tâches, un développement des produits agro-alimentaires... assurant le niveau de vie dont nous profitons aujourd'hui (principalement les pays riches).
Cependant ces acquis sont menacés à cause de ces pratiques, par l'usage ou le mauvais usage des différents outils du travail du sol, des engrais, des pesticides, n'arrivant plus à faire augmenter les rendements même avec des cultures à haut potentiel génétique. Aussi ces pratiques conventionnelles mettent en péril notre environnement, notre modèle de durabilité du monde, à savoir :
Ayons cette lucidité et portons cette responsabilité de ce changement de paradigme. Changeons pour une agriculture agro-écologique avec des pratiques connues et éprouvées dont fait partie LA BIO, qui est une référence solide (mais qui devra aussi s'améliorer en retrouvant l’équilibre lié à la biodiversité de l’agro-sylvo-pastoralisme).
En soutenant ce mouvement citoyen qu'est le collectif « OASIS RÉUNION » qui prend sa part de responsabilité, nous œuvrons pour ce changement primordial et ambitieux pour l'avenir de tous, ayant pour objectifs le soutien et le développement de l'Agriculture Biologique sur l'Ile de la Réunion, dans le respect des traditions locales, des savoir-faire, de la spécificité des terroirs et de leurs micro-climats.
David Morel, conseiller en Agriculture Biologique à la Chambre d’Agriculture de La Réunion
LA BIO à la Réunion en quelques chiffres
En constante augmentation, l'Agriculture Biologique sur La Réunion est représentée par 350 opérateurs dont 291 producteurs, répartis pour 43% sur le Sud, 23% pour l'Ouest, 7% pour le Nord et 25% pour l'Est,
avec en 2017 / 2018 la moitié des nouvelles installations agricoles en BIO.
Sur une superficie totale de près de 900 hectares (Bio et conversion), la majorité des systèmes d'exploitation sont à dominante cultures fruitières et/ou maraîchères représentant 50% des surfaces, suivis des PAPAM (Plantes Aromatiques à Parfum et Médicinales, majoritairement vanille) pour 20%, le reste se partage entre les surfaces fourragères et les friches principalement.
La moyenne de la surface agricole utilisable BIO est de 3,2 ha par exploitation, mais sont incluses les friches et jachères qui représentent en moyenne 1/3 de la surface. Ce tiers déjà certifié, représente un réservoir de production rapidement mobilisable. Ce potentiel de développement constitue un atout important pour la filière.
Les productions Biologique et conversion représentent 2500 tonnes. Les fruits et légumesatteignent 90% des volumes répartis pour 60% légumes et 40% fruits. Les 10% restants se partagent entre les PAPAM (surtout vanille) et la canne à sucre.
L'élevage amorce son développement avec principalement la production d'œufs pour un effectif de 2000 à 3000 poules, suivie de l'apiculture avec 1400 ruches.
Des projets sont en cours de réalisation pour la volaille de chair et au stade étude pour d'autres filières animales.
Sur le plan économique, les exploitations Biologiques sont de taille moyenne ou petite, assez proches des exploitations traditionnelles / conventionnelles.
Le système est de type familial, 85% ont un PBS* inférieur à 100 000 euros et 41% un PBS* inférieur à 25 000 euros.
La dimension économique estimée à partir des PBS* conduit à une estimation de la valeur de la production dépassant 8 Millions d'euros pour la filière.
*PBS : Produit Brut Standard (par défaut le PBS est basé sur les références de l'agriculture conventionnelle) - Agreste ; DAAF de la Réunion - Mars 2017.
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« OASIS RÉUNION »
Soutien de Marc VEYRAT
Grand chef cuisinier
3 fois 3 étoiles au Guide Michelin, 2 fois 20/20 au Guide Gault et Millau
La Nature est notre vraie richesse
Les produits alimentaires ne sont pas des produits comme les autres, ceux qui sont produits à la chaîne par l’homme industriel moderne.
Ils ne peuvent et ne doivent impérativement être que les produits de cette généreuse Nature qui nous offre au fil des saisons une biodiversité d’une infinie variété de couleurs, de textures, de senteurs et de saveurs dont l’agrochimie nous prive aussi regrettablement que dangereusement.
A contrario, l’agrobiologie éthique est une forme d’agriculture qui se veut la moins interventionniste possible, faisant de l’agriculteur bien plus un jardinier accompagnateur qu’un apprenti sorcier non respectueux des cycles naturels et de la diversité des paysages ruraux.
Le vrai paysan sait qu’un équilibre subtil et constant doit être maintenu entre la faune et la flore, dans le respect de l’abeille comme de la coccinelle et du ver de terre, travailleurs infatigables dont le monde végétal ne peut se passer durablement, sauf à utiliser, de façon désastreuse et à très court terme, les poisons de la chimie.
Le bilan de l’utilisation pendant plus d’un demi-siècle de ces produits mortifères est catastrophique : les fertilisants, et les traitements chimiques qui vont de pair, polluent l’eau, l’air, détruisent la vie des sols, la biodiversité, et empoisonnent l’humanité à petit feu.
Dès lors, sans chercher à accabler les agriculteurs de ce système dominant actuel car ils en sont les premières victimes, il est grand temps de changer complètement de modèle ! Pourquoi attendre alors que, comme le prouvent des dizaines de milliers d’agriculteurs sur des centaines de milliers d’hectares, les alternatives au système « conventionnel » sont là, dans toutes les filières agricoles, un peu partout devant nos yeux ?
Alors, oui : « Qu’est-ce qu’on attend ? » comme le dit si bien la réalisatrice Marie-Monique Robin dans son film tourné à Ungersheim en Alsace, juste avant de dénoncer, (après « Le monde selon Monsanto » comme après le professeur Gilles-Eric Séralini) les gravissimes méfaits du Roundup dans son dernier film (et livre éponyme) « Le Roundup face à ses juges » (*) à voir et à lire absolument.
Je me dois, en tant que chef étoilé dans « La Maison des Bois » en Haute-Savoie (**), de soutenir par ma cuisine proche du sauvage ces lanceurs d’alerte qui sont aussi de précieux lanceurs d’avenir, d’une manière viable et durable pour l’homme et sa descendance.
J’ai coutume de dire : « Pour mieux cuisiner, il faut aimer les autres, aimer faire plaisir et transmettre à nos enfants les bienfaits d'une alimentation saine et naturelle, en respectant notre terre. »
Comment ne pas soutenir aussi toutes les associations qui œuvrent pour le respect du Vivant, telles que le rassemblement de citoyens « Consommateurs pas cobayes ! » qui prône l’arrêt du nourrissage du bétail français avec des aliments OGM (de surcroît en provenance de l’autre bout de la planète avec une empreinte écologique devenue insupportable) ?
Et aussi le mouvement « Oasis Réunion » qui tend à faire de cette si belle île de La Réunion le premier département de France à adopter le « Zéro phyto 100% bio » avec une bio locale, éthique, équitable, et adaptée à des traditions propres à ses terroirs.
Je trouve admirable ce projet de sauver une des plus belles biodiversités de la Planète d’une façon aussi radicale, qui se veut à la fois exemplaire pour toutes les autres régions de France, de métropole ou d’outre-mer, mais aussi pour tous les pays du Monde.
Son nom « Oasis » l’évoque si bien, puisqu’il représente une vie luxuriante véritablement miraculeuse dans un environnement désertique…
C’est donc avec un grand plaisir, une sincère reconnaissance, et beaucoup d’espoir, que je signe et appelle à signer ces deux campagnes dont la réussite constitue une formidable avancée pour la santé de nos concitoyens mais aussi pour l’humanité toute entière.
Marc Veyrat
Grand chef cuisinier
3 fois 3 étoiles au Guide Michelin, 2 fois 20/20 au Guide Gault et Millau
(*) « Le Roundup face à ses juges », le film :
https://m2rfilms.com/le-roundup-face-a-ses-juges
« Le Roundup face à ses juges », le livre : http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Le_Roundup_face____ses_juges-9782707197399.html
(**) La Maison des Bois, Col de la Croix-Fry, 74230 MANIGOD www.marcveyrat.fr
« OASIS RÉUNION »
Soutien de Patrice PAYET,
Un Réunionnais qui aime ses racines multiples et qui a confiance
Directeur du Conservatoire d’Espaces Naturels de La Réunion
L’île de La Réunion, avant d’entendre les premières voix humaines sur son sol, était déjà l’esquisse avancée d’un paradis. Elle en a l’allure, les parures, l’odeur et le goût…il ne lui en a manqué « que » le destin ! En effet, depuis sa première occupation, cette terre-théâtre a longtemps entendu la fureur de la domination esclavagiste. L’époque coloniale post-abolitionniste a continué de tisser l’incapacité dans les consciences de ceux dont les bras et le dos portaient l’économie de la monoculture coloniale.
Entre la soumission apprise et l’ignorance organisée, nous étions devenus un peuple de travail forcé, alors que nos connaissances agronomiques et nos pratiques culturales instinctivement aiguisées, nous permettaient de retirer de notre sol une richesse alimentaire suffisante. Un homme qui assure en autonomie sa nourriture vitale est potentiellement un homme caressé par l’émancipation et la responsabilité ; mais la colonie était un cadre où cette promesse, combattue par nature, s’évaporait dans les impossibles.
Après la Seconde Guerre mondiale, l’agriculture réunionnaise mimera, toute proportion gardée, celle de la mère-patrie, en y recourant notamment à l’agrochimie, et au machinisme, dans un contexte de monoculture cannière. Personne ne serait légitime à en faire le reproche aux agriculteurs locaux, car ce modèle a toujours été perçu et enseigné comme LA solution. En effet, il a eu le mérite de vouloir répondre aux nécessités d’une époque. A présent, notre monde change, des menaces nouvelles contre le vivant se multiplient…les enjeux mutent ! L’état de santé de la population de l’île nous commande d’agir. Une bonne nouvelle : La Réunion du 21è siècle peut devenir cet espace-temps qui réserve un sort digne aux femmes et hommes qui savent faire jaillir du sol tous les nutriments savoureux et indispensables à la santé de toutes les formes du vivant. Nos outils fondamentaux sont là : l’intelligence, l’énergie, l’attention, l’observation, la réflexion, l’intention et …l’amour ! Pour peu que notre sagesse nous conduise à accueillir la main tendue par notre alliée de toujours : notre précieuse forêt … qui ne demande qu’â être accompagnée et imitée.
Ne nous trompons pas sur la nature du manifeste OASIS REUNION, initié et co-animé par Bernard ASTRUC. Il n’a pas pour vocation d’être un projet global ficelé et écrit de la « métropole », pour répondre aux défis d’une société réunionnaise fortement scarifiée par les effets de la mondialisation. Sa force réside dans le partage généreux des convictions universelles, des briques essentielles, et des solutions expérimentées par l’humanité à plusieurs visages. C’est une invitation qui crie le bon sens et la cohérence !
L’objectif est que la terre réunionnaise assume à nouveau sa responsabilité vivrière par une méthode complètement naturelle, et protectrice du vivant, allant du sol au ciel !
Tout reste donc encore à faire : et c’est une chance ! Désormais, il appartient aux Réunionnais, dans leur diversité culturelle aussi exemplaire que singulière, de tenir le stylo du destin, pour écrire l’avenir de ce volcan cultivable. Il ne s’agit surtout pas de rejeter l’apport des autres… bien au contraire ! Les soutiens locaux, nationaux et internationaux sont une grâce. Cette conjugaison nous oblige, et sa réussite implique que la parole libérée des acteurs réunionnais soit simplement respectée : non une parole caution, mais un verbe entendu comme l’expression légitime d’un essaim d’âmes qui dit son envie de société avec la vibration de son cœur. Cela, dans le respect d’un long travail savamment initié par nos ascendants, déjà porteurs d’une logique agro-écologique.
Là, il y a un enjeu de dignité qui, à terme, aura la vertu de redonner ce qui n’aurait jamais dû nous quitter : la confiance en nous ! Toute société, notamment celle construite dans la matrice coloniale, ne peut pas vivre un développement humain abouti, si ses enfants ne l’ont pas rêvé, et n’apprennent pas à le penser, puis à le conduire. C’est à ce prix que l’humain apprend la station debout. Loin de faire injure à l’unité républicaine, dire cela, c’est précisément consolider les appuis locaux d’une certaine idée de la nation. Car la nation se consolidera sur des responsabilités et intelligences locales.
A La Réunion, le pire serait que ce manifeste se trompe de « combat », car le cœur de la mission est de promouvoir une cause, la santé, dans le respect du vivant… et non de combattre des acteurs. Autrement dit, notre énergie servira POUR et non CONTRE. A La Réunion, l’agriculture de la santé ne se fera pas uniquement avec des « bios » qui seraient les gardiens du « bien », contre les « conventionnels » , voire « raisonnés », qui seraient l’incarnation du « mal » ! Ce manichéisme serait trompeur car simpliste. Nous tous, ensemble, avec discernement, pouvons et devons dialoguer, nous comprendre, reconstruire la confiance, pour réfléchir au destin collectif. Même si cela devait passer par une phase classique d’incompréhension, cet exercice incontournable est devant nous. Naïveté ? Ma conviction lucide est que les acteurs réunionnais sont désormais capables de transcender les contradictions apparentes, pour s’entendre sur ce qui conditionnera notre survie, d’abord sur le plan vital, mais aussi économique, sociétal et culturel.
Le génie réunionnais recèle des surprises résilientes, et l’histoire nous le montre quotidiennement. Sur ce chemin, un cortège d’atouts jalonnent notre voyage : la diversité de notre patrimoine naturel indigène et endémique, l’arbre, l’oiseau, l’insecte, l’eau pure de nos rivières, la majesté de nos paysages, l’océan Indien et ses pays, sans oublier la manière réunionnaise de faire peuple et de faire respirer paisiblement l’identité des hommes et des femmes qui le nourrissent. Ce sont des recours fiables, fidèles, robustes, qui forcent le respect. Sachons nous en inspirer jusqu’à perdre soif ! L’oublier serait un recul funeste… se les rappeler et les placer au cœur du projet, signerait assurément un épanouissement inédit. Comme on le dit ici : « nou tyinbo ansanm, nou larg pa lo kor ! » 1.
Pour toutes ces raisons, je suis signataire du Manifeste « Oasis Réunion ».
Patrice PAYET
Un Réunionnais qui aime ses racines multiples et qui a confiance
Directeur du Conservatoire d’Espaces Naturels de La Réunion
http://www.reseau-cen.org/fr/la-reunion
« OASIS RÉUNION »
Soutien d'Edouard CHAULET
Maire de BARJAC (Gard)
mars 2018
Les activistes de « Oasis Réunion » ont à cœur les gens de maintenant et de demain, et le patrimoine naturel de leur île bénie.
Ils savent que l'exploitation des forces du sol et des chances naturelles équivaut à un gaspillage, voire à un suicide. Ils savent que le bulletin de vote ne fait pas tout, et que chaque personne détient d'autres pouvoirs. Le pouvoir de l'achat intelligent, le pouvoir d'instruire dès leur jeune âge les enfants sur l'aliment (la cantine bio est une décision politique des conseils municipaux), le pouvoir de faire jardin, le pouvoir de l'assiette...
Composer son menu, c'est piloter l'agriculture et peindre un paysage alentour. Je ne comprends pas qu'un pays où un crayon à papier piqué en terre pourrait devenir arbre fasse venir du bout du monde ses tartines. Il a le pain, le beurre et le couteau sur place. Il est temps de retourner à l'envoyeur sa chimie maléfique, ses congélateurs qui font pleurer les saisons, de remplacer la bouffe par des repas fraternels et bio.
Parce qu'au jardin d'Eden, à la Réunion, on n'épluche pas les pommes... et que l'avenir doit avoir lieu !
Edouard CHAULET
Maire de BARJAC
www.barjac.fr
Barjac (30430) est une commune du Gard passée au 100% bio en restauration collective depuis une dizaine d’années : une aventure racontée dans le film de Jean-Paul Jaud : « Nos enfants nous accuseront »(2008).
Edouard Chaulet, Maire de Barjac, intervient dans le film « Zéro phyto 100% bio », le documentaire des cantines bio et des villes sans pesticides de Guillaume Bodin, sorti le 31 janvier 2018.