Le 1er juin 2022 le collectif Oasis Réunion a questionné les 92 candidates et candidats aux élections législatives des 12 et 19 juin 2022 sur le sujet primordial car vital de l’« Autosuffisance Alimentaire Durable à La Réunion ».
Voici les 3 QUESTIONS posées (lire la lettre intégrale qui leur a été adressée ici) :
QUESTION 1
Souhaitez-vous que La Réunion toute entière s’engage résolument sur la voie de l'agro-bio-écologie avec le double objectif, à l'horizon 2030 :
• d'une agriculture 100% relocalisée, biologique et autosuffisante, et
• d'une alimentation traditionnelle saine, sûre, durable, pour tous, au juste prix ?
O OUI O NON
QUESTION 2
Si la réponse à la Question 1 est OUI,
Accepteriez-vous de participer, avec toutes les parties prenantes, institutionnelles, professionnelles, et citoyennes, à l'élaboration d'un grand Plan Stratégique Global (PSG) spécifique à l'île de La Réunion, destiné à faire de l'île le 1er département de France « 0 produit chimique - 100% biologique en autosuffisance alimentaire "durable" » ?
O OUI O NON
QUESTION 3
Compte tenu,
• d'une part de la grave crise sanitaire pandémique de deux ans, puis de la crise géopolitique mondiale actuelle sur fond de crise géoclimatique planétaire qui ne cesse de s'accentuer, parfois déjà dramatiquement,
• d'autre part, de la très grande dépendance de l'île aux importations alimentaires : 80% des 600 000 tonnes de nourriture consommées chaque année par les 860 000 personnes vivant à La Réunion sont importés, voire 99% de ces 600 000 tonnes si on considère que les 20% soit 120 000 tonnes actuellement produites sur l'île le sont selont le modèle « agro-pétro-chimique » qui dépend entièrement des importations pour les fertilisants, les traitements, les semences, la nourriture des animaux domestiques et d'élevage, etc.
Considérez-vous que l'objectif d'une autonomie alimentaire à l'horizon 2030 - qui ne peut être que durable grâce à l'autre modèle « agro-bio-écologique » - constitue la priorité des priorités pour être sûrs de pouvoir manger et même bien manger, en cas de rupture des importations pour de multpiples causes graves (et pour certaines encore imprévisibles) ?
O OUI O NON
Cette lettre a pu être adressée personnellement et nominativement par courrier électronique aux candidates et candidats (ou remplaçants) dont le Collectif Oasis Réunion a pu obtenir les coordonnées, ce qui s'est avéré cette fois encore anormalement difficile (au point de devoir s'en préoccuper officiellement auprès du Préfet et du Ministère de l'Intérieur).
Finalement, ce sont 72 candidates et candidats qui ont reçu la Lettre de questionnement d'Oasis Réunion.
LES RÉPONSES DES CANDIDAT•E•S
Malgré de nombreuses relances, le Collectif Oasis Réunion n'a pu obtenir que 31 réponses.
Elles sont toutes positives : pour les 3 QUESTIONS la réponse de chacune et chacun des candidats est OUI !
Ont répondu les candidates et candidats suivants (par ordre d'inscription sur l'arrêté préfectoral) :
1ère circonscription :
PAYET Giovanni
WELMANT Sonny
DUCHEMANN Yvette
MAGAMOOTOO Eric
NAILLET Philippe
2ème circonscription :
PERON Virginie
LEBON Karine
DEFAUD Vincent
MERA Alix
HOARAU Laurent Philippe
3ème circonscription :
VALY Bachil
MOUKINE Sandrine
HOAREAU Didier
CHAUSSALET Alexis
THIEN-AH-KOON Patrice
VLODY Jean-Jacques
4ème circonscription :
PAYET Isabelle
LORION David
THAZARD Rudy
RIANI Richard
HOAREAU Patricia
K/BIDI Emeline
5ème circonscription :
ISSA Ridwane
DIJOUX Martine
RATENON Jean-Hugues
6ème circonscription :
CLAIN Ophélie
7ème circonscription :
MASSAIN Rémy
VELLEYEN Gaël
MARCELY Eric
TRONC Isaline
GAILLARD Perceval
LES COMPLÉMENTS DE RÉPONSE DES CANDIDAT•E•S
Certains candidats, comme cela leur était proposé, ont apporté des compléments de réponses.
Les voici :
1ère circonscription :
PAYET Giovanni
Q1 : OUI
Q2 : OUI
Q3 : OUI
Bien que les surfaces agricoles soient peu élevées sur notre circonscription, plusieurs quartiers portent encore l'héritage d'une agriculture vivrière, comme par exemple de Saint-François, Bois de Nèfles et de Saint-Bernard.
Dans le cadre des législatives 2022, Audrey Coridon et moi-même, nous nous sommes rendus au Jardin de Cocagne de Saint-Bernard pour mieux appréhender les dynamiques agricoles de Saint-Denis et le rôle que peut avoir l'agriculture réunionnaise pour la réinsertion de personnes en situation de précarité.
Pour La Voix citoyenne - La Réunion il est indispensable de faire la planification de la révolution agricole sur nôtre île et favoriser le retour d'une ceinture verte agricole à Saint-Denis. En effet, l'agriculture réunionnaise doit être l'un des piliers de la nouvelle économie durable et responsable de La Réunion.
En rompant avec avec l'agriculture chimique et en se tournant vers l'agroécologie, l'agriculture de notre territoire protègera ses terres, son eau et la santé des hommes et femmes de La Réunion.
Cette planification est au coeur de notre contrat social et écologique réunionnais !
Pour y parvenir nous, nos leviers d'actions sont les suivants :
- Planifier l’arrêt de l’importation d’engrais de synthèse en modifiant de la fiscalité
- Sanctuariser les terres agricoles fertiles et augmenter la surface agricole utile, en travaillant avec le Département et la SAFER
- Planifier la réduction des intrants de synthèse avec l’application réelle du plan Ecophyto II
- Généraliser l’agroécologie en s’appuyant sur les Mesures AgroEnvironnementales et climatiques (MAEC)
- Soutenir les initiatives de type « Jardins de cocagne » et jardins partagés qui stimulent les circuits courts. Soutenir un plan « Légumineuses », notamment les grains lontan (Zantac, vouemes, zaricots…) pour redonner vie à nos sols, lutter contre le changement climatique et diversifier notre alimentation en protéines
- Soutenir la création d’une grainothèque locale pour favoriser la préservation des semences adaptées à notre territoire
- Soutenir l’éducation à l’alimentation dans les établissements scolaires
NAILLET Philippe
Q1 : OUI
Nous souhaitons agir pour favoriser les circuits courts, la production et la consommation locales, surtout dans la restauration scolaire. Pour cela, nous souhaitons entre autres sécuriser les sources d’approvisionnement des matières premières, notamment des céréales pour l’alimentation des animaux d’élevage. Adapter la réglementation pour favoriser la coopération régionale est également indispensable pour y parvenir.
Q2 : OUI
Nous intervenons depuis plusieurs années pour la réduction des intrants chimiques. L’appui des instituts de recherche est nécessaire pour que nous puissions continuer à nourrir la population réunionnaise sur un espace restreint et contraint climatiquement, tout en accompagnant nos agricultrices et agriculteurs vers des méthodes de production plus saines pour protéger leur santé et la terre réunionnaise.
Q3 : OUI
La diversification agricole que nous appelons de nos voeux doit se faire avec la pleine participation de la population réunionnaise. L’éducation au bien manger et au mieux manger sont des outils vers la sécurité alimentaire. La croissance démographique et la pauvreté d’une partie de notre population sont des défis qui nous attendent.
2ème circonscription :
PERON Virginie
Q1 : OUI
Q2 : OUI
Q3 : OUI
Dans mon programme je parle de la nécessité d'arriver à une autonomie alimentaire en reprenant possession des terres en friche, non pas par la volonté des agriculteurs, mais du fait de la difficulté de transmission de leur outil de travail de toute une vie.
Si on laisse nos jeunes s'installer plus facilement, nous avons déjà une part plus importante de production diversifiée qui permettra d'avoir une qualité de produits répondant à un Enjeux de santé publique, de faire mécaniquement baisser les prix avec un peu plus de concurrence, et de tendre à l'autonomie alimentaire.
Mon programme parle également de protéger la ressource eau en arrêtant de puiser dans la nappe phréatique mais en utilisant l'eau qui nous entoure dans l'atmosphère (existe mais n'arrive pas à se démocratiser).
Je souhaite aussi que nos déchets de bouche puissent devenir la source de la production de notre énergie. Sur ce point encore, nous accumulons trop de retard.
D'autres points, sous couvert d'emploi et de formation parlent d'écologie dans mon programme afin de ne pas seulement attendre et atteindre une autonomie alimentaire mais aussi une véritable autonomie énergétique Propre, contrairement à ce que l'on prépare pour nous en ce moment.
LEBON Karine
Q1 : OUI
C’est une nécessité à la fois économique afin de pouvoir faire vivre sereinement nos agriculteurs, mais aussi écologique afin de répondre à la crise climatique qui nous guette. Il est urgent d’agir au plus vite comme l’a rappelé le récent rapport du GIEC.
Je tiens simplement à préciser que cette relocalisation et mise en place d’une agriculture biologique généralisée ne se fera pas au détriment des réalités économiques de nos administré.e.s. Je crois résolument en une agriculture locale, saine et abordable.
Q2 : OUI
Tout à fait. Je pense d’ailleurs que c’est un plan qui rentre totalement en écho avec les velléités programmatiques de l’union des forces de gauche.
Q3 : OUI
Je pense en effet que les différentes crises successives ont illustré à quel point l’enjeu de la sécurité alimentaire est une priorité pour les Réunionnaises et les Réunionnais.
Il faut absolument se prémunir de possibles pénuries alimentaires, et par conséquent dépendre le moins possible des exportations en favorisant notre agriculture locale. En outre, cela va nous permettre de garantir nous-mêmes la qualité de nos produits. Nul besoin de revenir sur les différents scandales qui entourent les produits importés (taux de sucre trop élevé, qualité réduite…).
Sans oublier que c’est aussi le meilleur moyen de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, et que cela répond donc aux enjeux écologiques.
3ème circonscription :
VALY Bachil
Q1 : OUI
Q2 : OUI
Q3 : OUI
Nous avons déjà depuis quelque temps commencé à collaborer ensemble dans le cadre du développement du Plan Alimentaire Territorial de l'Entre-Deux. Ainsi, vous connaissez, plus que mes positions, mon engagement concret en faveur d'une agriculture durable, suffisante, saine et mieux rémunératrice pour nos exploitants.
Je vous confirme cette démarche et vous prie d'entendre que je suis favorable à ce qu'elle s'étende sur toute l'île.
Je vous confirme donc répondre OUI à vos 3 questions.
Soyez assurés que je continuerais à défendre notre agriculture, à collaborer avec vous en ce sens quelque soit l'issue de ce scrutin et je le défendrais auprès des plus hautes instances de notre pays car c'est le modèle que nous portons pour notre île, pour les Réunionnais et pour l'emploi durable.
HOAREAU Didier
Oui pour l agro-bio-ecologie a 100% sur l ile sachant que c est faisable, que cela créerait de l emploi et serait bénéfique a notre santé
Oui pour une ile verte et medicinale avec le savoir faire des anciens
Q2 : OUI
Nous sommes tout à fait d accord pour participer au projet et collaborer avec tous les intervenants car il en va de l avenir de tous.
Nous sommes déjà en lien avec certains acteurs comme Frédéric amany, Isabelle payet et zarlor la ter.
Ce volet qui est dans notre programme est une priorité et ce depuis des années, nous incitons les gens autour de nous a faire par eux même, pour eux même et a valoriser ce que la terre nous offre.
Cela permet aussi à la personne d avoir confiance en elle, se connecter à sa terre et a ses racines.
Nous en sommes bien conscient et c est valable pour chaque région de France d ou notre engagement dans cette élection.
THIEN-AH-KOON Patrice
Oui aux trois questions.
Dans ce domaine, mon programme repose sur les points suivants:
1/ un statut particulier pour les petits terrains en zone agricole: un bail de 12 ans maxi non renouvelable si le propriétaire en manifeste la volonté + loyer dérogatoire par rapport au barème SAFER. Ceci pour augmenter l'offre de foncier agricole
2/ un investissement massif dans les technologies: recours à la data, à la robotique, aux nouvelles technologies pour supprimer les recours aux herbicides, augmenter les rendements et une meilleure qualité de vie pour nos agriculteurs. Réorienter la défiscalisation et l'adapter au cycle agricole.
3/ sanctuariser les mécanismes de régulation et de protection de la production locale qui ont fait leurs preuves comme les CVO (cotisations volontaires obligatoires), ce qui implique notamment une intervention au niveau de la Commission Européenne
4/ la mise en place d'une continuité territoriale pour les aliments destinés aux animaux d'élevage.
VLODY Jean-Jacques
Q1 : OUI
Pour rendre La Réunion autonome sur le plan alimentaire face aux circonstances que nous sommes tous victimes en ce moment, entre crise économique, sanitaire et alimentaire, il est plus qu'urgent d'agir dans la pérennité.
Il est possible de l'être mais avec des absences réelles de certains produits ( ail en particulier, certains légumes et d'autres fruits), sinon des produits impossibles à produire en nombre suffisamment important pour satisfaire la totale consommation de tous les réunionnais.
Q2 : OUI
L'autonomie alimentaire passe aussi par l'éducation des réunionnais à consommer différemment et aussi autrement.
Q3 : OUI
Bien naturellement les 3 questions donnent lieu à 3 affirmations sous certaines réserves puisque sur le terrain y en sera tout autrement. Nous pouvons tendre vers ce 100 pour cent, même s'il n'est pas atteint, un chiffre au plus près serait tout de même un vrai pari gagné pour le bien fondé de tous et pour préserver cette belle planète, notre seul bien commun à tous sans condition.
4ème circonscription :
PAYET Isabelle
Q1 : OUI
Les Députés porteurs d'une vraie autonomie alimentaire durable devront s'atteler à lever les freins législatifs pour la création de cette filière locale.
Si je suis députée, je souhaite que la transition se fasse le plus rapidement possible, pour que la Réunion toute entière s'engage sur la voie de l'agro-bio-écologie.
Q2 : OUI
La gestion globale du territoire avec toutes les parties prenantes est nécessaire pour réussir cette transition.
Les députés élus porteurs d’autonomie alimentaire durable devront au plus vite, provoquer une conférence territoriale pour élaborer et instaurer ce Plan Stratégique Global.
Q3 : OUI
L'agro-bio-écologique règlera en grande partie les problèmes de santé, de gestion de déchet, de chômage, de pollution... Qu’attendons nous pour imaginer ce nouveau cadre de vie agréable, respectueux du vivant et de l’environnement !
LORION David
Q1 : OUI
Q2 : OUI
Q3 : OUI
M. David LORION a bien pris connaissance de vos trois questions adressées aux candidates et candidats aux élections législatives des 12 et 19 juin prochains, et vous en remercie.
Avec intérêt, il avait pris bonne note de votre présence à la Foire de Bras Panon, manifestation importante pour notre secteur agricole et rural, et que vous y avez contribué fortement lors des réflexions menées sur notre agriculture durable, pouvant mener à un progrès sur une production locale et une préservation de nos espaces agricoles et naturels. Il vous adresse ses meilleures félicitations pour le Premier prix du concours Energie Environnement qui a été décerné pour l'action et les propositions de votre collectif.
Comme vous le savez, M. LORION se positionne de façon déterminée pour une ambition réelle de développement d'une agriculture respectueuse et durable à La Réunion.
Il soutient donc toutes les initiatives et innovations pour une production et une consommation alimentaire de proximité, le développement des marchés de producteurs, une forte réduction des produits phytosanitaires pour une alimentation des réunionnais saine et de qualité, la relance des productions traditionnelles réunionnaises, et le soutien à apporter à tous les agriculteurs, y compris les jeunes formés, pour qu'ils puissent vivre de leur travail et de la valorisation de leur production locale.
Cette transition agroécologique qu'il appelle de ses vœux se fera nécessairement en y associant les agriculteurs et professionnels des filières de production.
Proposant une conférence territoriale de l'action publique CTAP pour élaborer collectivement les grands axes de développement du territoire, la stratégie d'une production locale alimentaire la plus suffisante possible, distribuée en circuit court, y sera sans doute un thème majeur et indispensable, nécessitée par les évolutions en cours et le contexte inquiétant que nous vivons.
M. LORION est donc en phase et favorable avec les thèmes que vous développez dans vos trois questions, qui nécessiteront des actions opérationnelles concertées, négociées et acceptées localement et au plan national par l'Etat.
THAZARD Rudy
Q1 : OUI
Oui d’aileurs je propose de créer des centres commerciaux citoyens, où le but n’est pas d’avoir des dividendes mais bien de la marchandise local (pour ce qui ne peut être produit chez nous) et d’importation, les 2 au meilleurs prix possibles.
Q2 : OUI
Q3 : OUI
Oui car il est évident pour moi que nous pouvons produire assez de nourriture et de surcroit en qualité pour nourrir la population Réunionnaise sans produits chimiques.
RIANI Richard
Q1 : OUI
Q2 : OUI
Q3 : OUI
Il faut aussi revoir notre mode de consommation.
K/BIDI Emeline
Q1 : OUI
Nous devons tout faire pour le revenu des agriculteurs ne baisse pas dans la reconversion dans l’agro-bio-écologie.
Q2 : OUI
Ce PSG doit néanmoins être relié aux efforts entrepris par les îles voisines (Rodrigues notamment et Madagascar) dans le cadre de la coopération régionale. L’UROI peut être une plate-forme de mise en réseau des initiatives.
Q3 : OUI
Afin de préparer cette autonomie alimentaire, dès maintenant, nous devons orienter la formationprofessionnelle agricole vers cet objectif. Mon programme prévoit des adaptations législatives afin de reconquérir les terres en friche pour permettre l’installation d’agriculteurs. Ces installations doivent être facilitées par une évolution du CDPNAF afin de permettre une meilleure représentation du monde agricole et une prise de décision mieux adaptée à notre problématique locale.
5ème circonscription :
DIJOUX Martine
Q1 : OUI
C'est tout à fait possible, tout n'est qu'une question de VOLONTÉ politique...
Q2 : OUI
Il faut travailler tous ensemble (très bonne idée de votre part) pour faire avancer la Réunion sur la voie de l'autosuffusance alimentaire.
Q3 : OUI
Certes il faut arrêter d'enrichir les grands groupes agroalimentaires et plutôt déplacer les gains vers les producteurs locaux. Mais, je nuance tout de même, car il y a d'autres priorités ailleurs aussi; il faudra mener de front plusieurs combats.
7ème circonscription :
MASSAIN Rémy
Q1 : OUI
L'agriculture bio fait partie intégrante de mes propositions politiques.
Q2 : OUI
Ce PSG (Plan Stratégique Global) doit être concrétisé par une proposition de loi que je pourrai présenter à l'Assemblée Nationale.
Q3 : OUI
J'ai inscrit la SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE au sein de mes propositions politiques.
VELLEYEN Gaël
Q1 : OUI
Q2 : OUI
Q3 : OUI
Planter pour manger !
Plus que jamais, nous voyons la nécessité de planter pour manger. La conjoncture actuelle (de guerre et d'épidémies) doit nous pousser à repenser notre mode de production et être autosuffisants pour ne pas subir les pénuries qui se rapprochent.
La crise de l'oignon et de l'huile ne sont qu'un petit avertissement. Ça pourrait être pire.
Le projet est de revenir à l'agriculture du vivant (biologique). Cette agri-culture que nous avons délaissée il y a 60 ans au profit d'une agriculture industrielle, pesticidée, non-vivrière. Il faut exactement le contraire. Revenir à la paysannerie. Arrêter l'importation des produits néfastes.
La transition peut être effectuée sur une période plus ou moins courte (3 à 5 ans). Pour ça, Il faut la volonté politique et l'intelligence collective des Zabitan, des Tikolon, des personnes qui le souhaitent, pour adorer la terre, en prendre soin pour s'en nourrir. Produire des vivres au lieu de produire du revenu. Planter pour manger !
Il faudra remettre de la diversité dans les champs, réinsérer les animaux péi (Cabris péi, bœufs Moka), Favoriser la culture vivrière, rendre la dignité par le travail sensé, arrêter de faire des crédits insensés qui nous accablent. Il faudra réfléchir au bien-fondé de notre agri-culture.
Il faudra planter pour manger.
Sujet délicat : La grosse subvention de la canne peut être réorienter vers la transition vivrière :
- En accompagnant les agriculteurs canniers vers une agri-culture vivrière,
- En leur garantissant un revenu fixe pendant la transition (revenu à définir autour de 2000€)
Ça ne coûte pas plus cher. Ça coûte même moins cher avec beaucoup de dépenses en moins (imports, pesticides, fertilisants et autres produits).
Il faut lutter contre les nuisibles de façons naturelles, favoriser le vivant (insectes, animaux, plantes). Planter des arbres possède un effet bénéfique sur la plantation (température, ombrage, humus des fanes, énergie de l'eau profonde, et bien d'autres avantages).
En 2012, de manière symbolique, j'avais participé à "planter pour manger" dans les jardins de la préfecture. C'était symbolique, mais la vision était là.
J'ai écrit sur ce thème pour sensibiliser à la question, mais nous, Réunionnais.es, avons un traumatisme de la terre. L'histoire est ce qu'elle est. Aujourd'hui nous avons la possibilité de sortir de cette histoire traumatisante et de maîtriser notre alimentation.
Planter pour manger, voilà un mantra qui a du sens.
TRONC Isaline
Q1 : OUI
Une autosuffisance agricole passe nécessairement par une profonde réflexion sur la place de la canne à sucre dans l’économie locale, les surfaces disponibles actuellement et non cultivées, l’artificialisation des terres, la maitrise du foncier et la pression démographique.
C’est un objectif vertueux mais nous devons nous plier aux réalités et ne pas se priver d’une coopération régionale pour assurer notre sécurité alimentaire.
La transition agricole fait partie de mon programme :
Encourager le développement d’une agriculture vivrière diversifiée et écologique qui alimente en priorité les cantines de toutes les écoles
Favoriser toutes les actions tendant à la sécurité alimentaire
Favoriser la coopération régionale agricole
Favoriser l’accès à des produits frais de saison en encourageant la pratique de prix raisonnables et les circuits courts
Lutter contre le gaspillage alimentaire et favoriser la solidarité
Développer les engrais naturels à partir de composts ménagers et des excréments d’animaux de ferme
Soutenir les projets de micro-fermes dans le domaine d’agro-écologie-tourisme
Q2 : OUI
Il sera sans doute difficile d’atteindre l’autosuffisance alimentaire dans un proche avenir.
La coopération régionale reste nécessaire.
Mais nous devons, pour notre production actuelle, tendre vers une agriculture écologique à 100 % car il y va de la santé de nos enfants.
Dans ma proposition de transition agricole, je préconise l’emploi des engrais naturels.
J’ai intégré également un volet transition écologique parce qu’elle est essentielle à l’avenir de nos enfants et petits-enfants.
Une transition écologique :
Préserver l’environnement pour le bien-être des citoyens
Lutter contre toutes les pollutions (eau, air, terre) : protéger les nappes phréatiques, la mer, mettre en place l’arrosage public avec les eaux traitées en station d’épuration
Sauvegarder notre écosystème et la biodiversité dans toute la zone océan Indien (terre et mer)
Exiger le respect de l’environnement et des animaux comme condition à tout financement public.
Q3 : OUI
Comme indiqué dans les items précédents, je préconise à travers mon programme une agriculture diversifiée et biologique.
La transition écologique, agricole et énergétique que je propose est aussi créatrice d’emplois ce qui permet de lutter contre la précarité de notre jeunesse.
C’est à mon sens la priorité des priorités et de sa mise en œuvre découlera le tournant de l’agriculture biologique à laquelle nous aspirons.
Il ne suffit pas de produire bio mais il faut aussi donner à notre population les moyens de consommer ce que nous produisons et la lutte contre le chômage et la pauvreté en sont les outils essentiels. Le bien manger doit concerner toute la population et la précarité alimentaire doit être au cœur de nos préoccupations.
GAILLARD Perceval
Q1 : OUI
Nous avons à protéger notre population de la malbouffe et des pesticides, à valoriser notre patrimoine riche de toute la diversité qu'il nous offre pour subvenir à nos besoins, à soutenir notre agriculture pour les générations futures.
Q2 : OUI
Nous savons exactement combien de produits phytosanitaires sont importés chaque année dans notre île, nous savons aussi le danger que de tels toxiques font courir à nos agriculteurs et surtout à nos agricultrices, nous nous devons de protéger nos sols pour les générations futures.
Q3 : OUI
Pas seulement en raison du risque de rupture des importations, car nous nous devons de trouver les moyens pour garantir nos productions, les sanctuariser et démontrer leur importance au plan alimentaire mais aussi au niveau de la biodiversité. Car, en plus, nous avons toutes et tous à prendre notre part pour faire face aux graves pathologies qui sévissent déjà dans notre île et condamnent une partie de plus en plus importante et jeune de notre population à une vie de souffrances et écourtée car dépendante des soins médicaux, alors que les réponses sont dans un retour à l'équilibre alimentaire et le recul de la sédentarité.
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