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LA RÉUNION, LE 13 MAI 2024.
NOUVEAU COMMUNIQUÉ « PRIMORDIAL » CAR « VITAL » D'OASIS RÉUNION : LA SOLUTION AU RISQUE POSSIBLE DE FAMINE POUR LA RÉUNION EXISTE !

Monsieur le président de la République, représenté par monsieur le préfet de La Réunion,
Monsieur le ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire,
Madame la ministre déléguée aux Outre-mer,
Mesdames et messieurs les 40 institutionnels de La Réunion (les 24 Maires, les 7 députés, les 2 députés européens, les 4 sénateurs, la présidente de la Région, le président du Département, le président du Parc National).

Si l'Union européenne est « mortelle » (*)l'île de La Réunion, elle, est déjà mourante ! Alors que la solution est là...
        (*) dixit le président lors de son discours du 25 avril 2024 à La Sorbonne

avec un déséquilibre économique colossal de 7 milliards d'euros (qui ne fait que s'aggraver car il n'était « que » de 4,7 milliards en 2017), entre :

• Ses exportations de :    0,432 milliard d'euros
          (dont 98 millions d'euros seulement pour les produits de la canne qui occupe pourtant 50% de la SAU (Surface Agricole Utilisée) soit 20 000 hectares)

• Ses importations de :    7,400 milliards d'euros 
          (dont environ 3 milliards d'euros liés aux 80% d'importations alimentaires !)

 

► LE PROBLÈME :

En cas de crise, en effet, voire de guerre énergétique mondiale pouvant se produire à tout moment dans le contexte géopolitique gravissime actuel, l'épée de Damoclès qui plane sur la tête des 865 000 Réunionnaises et Réunionnais risque de s'abattre brutalement, provoquant de terribles pénuries pouvant aller jusqu'à la famine complète.
Car la résilience de l'île – qui ne comptait que 245 000 habitants majoritairement ruraux, dont beaucoup cultivaient leur jardin naturellement avec des petits élevages « la kour » pendant les « années terribles » de 1942/1943 - n’existe plus du tout au-delà de quelques semaines de réserves.

De surcroît ce déséquilibre devenu insoutenable, qui génère des taux de chômage pour les adultes comme pour les jeunes, doubles de ceux de la métropole, entraîne un taux de plus de 40% de la population en dessous du seuil de pauvreté.

Le système agroalimentaire actuel, presque totalement délocalisé, s'inscrit en trompe-l'oeil : une abondance de nourriture apparente dans les grandes surfaces partout sur l'île n'est que très illusoire. De fait c'est un colosse au pied d'argile avec seulement quelques semaines de réserves dans les différents dépôts de stockage renouvelés par une ronde incessante de bateaux venant d'Europe comme d'Afrique, d'Asie, d'Inde, de Chine, etc. (Pour mémoire quelques chiffres très significatifs : 21 habitants à l'hectare à La Réunion contre 2,3 habitants en métropole; 400 m2 de SAU par habitant à La Réunion contre 4 000 m2 en métropole; 1 agriculteur pour 100 habitants à La Réunion contre 2 en métropole).

Il existe en outre un énorme et intolérable gaspillage alimentaire de l'ordre de 30% du champ à l'assiette. Pour mémoire : 1 milliard de repas sont gaspillés chaque jour dans le monde dont, hélas, à La Réunion environ l'équivalent de 10 millions de repas gaspillés par an juste dans la restauration collective scolaire (40 à 45% de gaspillage) et l'équivalent de 500 000 repas gaspillés par jour dans la restauration familiale, toujours à La Réunion !

De ce fait, nous sommes en situation de société en danger de disparition !

Alors que - et c’est une grande opportunité qu’il faut saisir – la solution existe :
C’est la mise en œuvre collectivement au plus vite de « la «vraie» souveraineté alimentaire durable » qui n'est pas celle dont tout le monde parle comme si elle était déjà en bonne voie et déjà bien maîtrisée, alors que c'est exactement le contraire ! Elle empire chaque année et ce n'est ni le Plan AgriPéi 2030 (conçu en 2018, avant la crise sanitaire) ni même le Plan Régional de Souveraineté Alimentaire (PRSA) présenté en octobre 2023, bien qu'allant tous deux dans la bonne direction, qui pourront l'instaurer sur l'île, car ils reposent totalement sur des évaluations inexactes et sur l'importation de tous les produits nécessaires au modèle agro-pétro-chimique actuel dominant à hauteur de 95% de la SAU (Surface Agricole Utilisée).

Pour éviter tout malentendu voici le plus significatif des 7 piliers de sa définition exacte issue du premier Forum mondial pour la souveraineté alimentaire qui s'est tenu en 2007 au Mali :

« La souveraineté alimentaire est le droit des peuples à une alimentation saine et culturellement appropriée, produite par des méthodes écologiquement saines et durables, et leur droit de définir leurs propres systèmes alimentaires et agricoles. »

Elle s'appuie sur « le Droit à l'Alimentation » qui est un des Droits de l'Homme adoptés en 1948 par les États membres de l'ONU (qui sont désormais 193). 

Ceci signifie clairement que le citoyen consommateur doit être démocratiquement et légitimement remis au centre du système - car c'est lui qui mange et c'est lui qui paie - et que c'est son choix alimentaire qui doit déterminer le modèle agricole, et non l'inverse comme c'est le cas depuis déjà plusieurs décennies avec des conséquences désastreuses pour la biodiversité, pour la santé publique, et pour l'économie à cause des « coûts cachés » colossaux correspondant à 1€ de coût caché (a minima, voire 2€) pour 1€ de nourriture produite, coûts cachés résultant des « externalités négatives » de l'agro-pétro-chimie à laquelle - scandaleusement, car il y a là une cause de concurrence très déloyale vis-à-vis de l'agriculture biologique -  le principe « pollueur-payeur » ne s'applique pas.

► OUI, LA SOLUTION EXISTE :

Alors sans plus perdre de temps, pour déterminer et adopter une stratégie d'action collective à faire planifier politiquement d'urgence, et parce que notre avenir sur l'île est désormais entre nos mains, retrouvons-nous pour parler du PSG (Plan Stratégique Global) d'OASIS RÉUNION qui prend en compte, notamment, la Transition écologique et la Trajectoire outre-mer 5.0 dont le « zéro polluant agricole ».

Après deux événements importants : 
Le samedi 4 mai le collectif OASIS RÉUNION a animé une conférence dans la Médiathèque du TAMPON (là même où le Manifeste d'OASIS RÉUNION avait été plébiscité il y a déjà 7 ans) sur le thème de l'autonomie-autosuffisance alimentaire à La Réunion.
Le jeudi 9 mai à la Foire Agricole de BRAS-PANON le collectif OASIS RÉUNION a reçu le « 1er Prix toutes catégories » récompensant 7 années d'implication pour l'objectif de « la «vraie» souveraineté alimentaire durable pour La Réunion », remis par le Maire de BRAS-PANON président de la Foire et par le Président de l'association ENERGIE ENVIRONNEMENT sur le podium central. Cérémonie suivie d'un temps de rencontre - débat - concertation ainsi que d'une animation - dégustation pour faire (re)découvrir aux visiteurs les fruits et légumes lontan / péi à la base de l'alimentation réunionnaise traditionnelle durable et résiliente.

Prochainement :
LE JEUDI 23 MAI le collectif OASIS RÉUNION participera à la Journée du « Développement Durable » organisée par l'École de la 2ème chance (E2CR) dans Les Jardins Familiaux du Chaudron à SAINT-DENIS, avec des ateliers spécifiques de sensibilisation et de démonstration autour de « l'alimentation durable et équilibrée » qui est la seule solution au risque possible de famine, et à partir de 11H30 un exposé ouvert à la Presse sur ce même thème. 
Détails sur la page facebook d'OASIS RÉUNION ici.

Plus que jamais, répétons-le en boucle : Notre Présent et notre Avenir sont entre nos mains, de façon individuelle, certes mais aussi collective.
 
Solidairement et activement.
 
Le Comité de pilotage
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Collectif citoyen Oasis Réunion

https://oasis-reunion.bio/
https://www.facebook.com/oasis.reunion.bio/
Contact téléphonique 0692 385 391 - 0693 848 872 - 0670510648 (exclusivement 11h-19h)
 
 
 
 
 
 

   « Il est possible de nourrir « sainement » et « durablement » La Réunion en se passant des pesticides et des engrais de synthèse. On préserve ainsi les ressources en eau et la biodiversité, tout en émettant moins de gaz à effet de serre. »
Lire la synthèse de l'article « L’autosuffisance alimentaire est-elle possible à La Réunion ? »  ici

Gilles Billen, directeur de recherche émérite au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)

 
 
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