Si nous savons bien que la macro et la micro économie englobent toutes les activités humaines (production, distribution, commercialisation, échange et consommation de biens ou de services, à petite ou grande échelle) nous devons aussi savoir que pour parler de « Nouvelle Économie » il faudrait en préambule expliciter en quoi l'ancienne ne serait « pas satisfaisante », pour ne pas dire en quoi elle serait même catastrophique au point de devoir en faire une « nouvelle » !

Pour commencer, rappelons quelques chiffres particulièrement révélateurs du contexte socio-économique réunionnais actuel :

Notre balance extérieure est un très très lourd handicap :
    - Importation : 5,3 Milliards d'euros (soit plus d'1/4 du PIB - Produit Intérieur Brut annuel)
    - Exportation : 293 Millions d'euros (dont 180 000 tonnes de sucre raffiné, très largement subventionné)

Produit Intérieur Brut 2020     : 19 Milliards d'euros

Taux de chômage des adultes: plus de 20%
Taux de chômage des jeunes : plus de 40%
(N.B. Plus de la moitié des personnes en âge de travailler sont sans emploi, selon l'Institut SAGIS).

Taux de personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté : 42%

Taux de dépendance alimentaire globale de l'île aux importations :
    75% à 80%
    voire 99% si on considère que les 20-25% d'aliments produits sur l'île, gaspillage inclus (soit 120 à 130 000 tonnes sur les 600 000 tonnes environ consommées chaque année) le sont avec un modèle agricole pétrochimique dépendant entièrement des importations.

En sachant que les réserves de la Grande Distribution - Colosse au pied d'argile - sont de l'ordre de quelques semaines, il apparaît que La Priorité des Priorités devrait être LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE qui ne peut s'envisager qu'avec LA QUALITÉ ALIMENTAIRE car seul le modèle agro-bio-écologique peut répondre aux incontournables critères de l'AUTONOMIE.

QUELLE BELLE OPPORTUNITÉ À SAISIR POUR FAIRE « d'1 PIERRE 2 COUPS » !

Il nous faut donc viser, comme le met en avant OASIS RÉUNION, « une réelle autonomie-autosuffisance alimentaire durable » le plus rapidement possible, pour mettre La Réunion à l'abri, sous une forme résiliente, de tout risque de grave pénurie voire de famine, et de tout risque de grave inflation des monnaies mondiales qui rendrait inabordable toute importation car, entre autre, le risque de « crise énergétique mondiale » est latent, telle une épée de Damoclès qui pèse sur nos têtes et peut s'abattre à tout moment.

Merci aux lectrices et lecteurs de nous dire clairement s'ils sont d'accord pour participer au lancement et au relais d'une très vaste campagne de communication autour de cette « volonté primordiale car vitale » :

« Nous, Réunionnaises et Réunionnais, qui sommes actuellement dépendants à 80% voire 99% des importations agroalimentaires dont les réserves sur l’île ne sont que de 3 à 4 semaines, nous voulons avoir la certitude de pouvoir manger sainement, à notre faim, tous les jours, quoi qu'il se passe dans le monde - avec les effets des crises géopolitiques - et sur la planète - avec les effets des crises écologiques ? »

La suite à lire en ligne ici.

En conséquence, il faudrait impérativement mettre cette sécurité/qualité aimentaire au centre du développement de la « Nouvelle Économie » décrite :

► par le vice président de la Région comme devant être « compétitive, ouverte, innovante, ancrée dans le territoire et répondant aux enjeux d'aujourd'hui pour mieux préparer le futur », et 
► par la présidente de la Région comme devant être « à l'aune des crises climatiques, économiques et sanitaires, une économie cohérente au service d'un développement durable, juste, et solidaire. »

COMMENT NE PAS SOUSCRIRE À DE TELS PROPOS...

MAIS « QUAND », « COMMENT », et « AVEC QUELS MOYENS APPROPRIÉS » VONT-ILS SE CONCRÉTISER ?

► Qu'en est-il de la tenue des « Assises de l'Alimentation » annoncées il y a quelques mois par Madame la Présidente BELLO pour le 3ème trimestre de cette année 2022 ? Assises décidées très certainement après avoir répondu OUI aux 2 questions du Consensus Territorial Réunionnais reproduites ci-dessous.

Une alimentation « durable » sera un levier puissant pour dynamiser la « Nouvelle Économie ».

► Qu'en est-il de la tenue de la « Conférence Territoriale de l'Action Publique » (CTAP) annuelle (dont la précédente remonte à 2020) qui devrait se tenir avant le 31/12/2022 et pourrait avoir justement comme thème, ainsi qu'OASIS RÉUNION l'a proposé par écrit à plusieurs reprises à Madame BELLO, Présidente du Conseil régional et aussi Présidente de la CTAP : « L'autonomie-autosuffisance (*) alimentaire durable de La Réunion » en faisant bien ressortir tous les points bénéfiques qui en résulteraient - voir ci-dessous le document d'OASIS RÉUNION « En mangeant 100% local et bio j'agis sur ... ».

(*)  À noter que désormais nous utilisons délibérément les deux termes « autonomie » et « autosuffisance » en les accolant, car ils ne sont pas synonymes mais complémentaires, et il faut impérativement viser ces deux objectifs pour répondre à la cohérence du « durable ».

Là aussi, il y a un levier économique très puissant avec, à la clé, la création de nombreuses entreprises et de plusieurs centaines de milliers d'emplois, l'autosuffisance alimentaire globale représentant de l'ordre de 3,5 milliards d'euros / an.

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